L’artiste plasticien Herizo Razafimbelo présente son one-man-show baptisé « Avant-goût » à la galerie Rose et Baobab Antsahavola, cette semaine.
Une bonne dizaine de toiles peignant la beauté de la Grande île et notamment, de la gent féminine malgache. Dans ses tableaux, Herizo tient exclusivement à utiliser des matières et des fibres naturelles comme la toile écrue, la terre rouge et plus particulièrement, la toile de joute ou «gony» dans laquelle on conditionnait le riz à Madagascar. Un style «ethnique » et contemporain» auquel il s’affirme fièrement comme l’initiateur. «C’est la première impression qui compte, entend-on souvent dire. Quand on est face à quelque chose, c’est le premier regard qui nous procure cette sensation de l’approcher, d’y goûter et d’aimer. Dans cette optique, Avant-goût se réfère ici à des thèmes aussi variés que la nourriture, l’homme ou encore de simples objets», analyse l’artiste.
Amalgame d’euphorie et de dépression
Herizo a minutieusement mis en œuvre ses tableaux depuis 4 ans pour témoigner de ce professionnalisme et perfectionnisme qui sont en quelque sorte ses maîtres mots. Pour lui, la peinture requiert tout autant de temps que de patience. «Depuis mes 20 ans de carrière, celle-ci est ma troisième exposition personnelle. Cela dit, j’ai participé à des expositions collectives d’envergure comme « Hosotra » qui se tient chaque année à l’espace Rarihasina à Analakely et l’exposition internationale de la rencontre des cultures au palais des Sports et de la culture Mahamasina», a-t-il détaillé.
Un amalgame d’euphorie et de dépression couchée sur une dizaine de toiles lève les secrets de l’artiste. L’exposi¿ déambulation en optant comme décor un hameau en «ravinala» et une «épicerie de campagne». «L’objectif est ici de mettre en avant cette culture d’accueil, de partage mais surtout la solidarité, propre au peuple malgache», a-t-il souligné. Fidele à ses principes, Herizo projette en juillet 2017 de monter une autre exposition de sculpture.
Joachin Michaël