Le grand gagnant du concours littéraire dénommé Prix du Roman métis des lycéens 2015, Mohamed Mbougar Sarr, est actuellement dans nos murs. Durant son séjour, il effectuera trois rencontres littéraires avec le public malgache.
La visite de Mouhamed Mbougar Sarr à Madagascar aurait dû se dérouler au mois de mai dernier, mais pour des raisons personnelles, l’écrivain n’a pu se libérer que ce mois d’octobre. Après avoir effectué des rencontres avec les lycéens réunionnais, il enchaîne cette semaine avec les jeunes lycéens malgaches. Ainsi, il a tenu d’abord une conférence de presse, hier, à l’Institut français de Madagascar (IFM), accompagné de Philippe Vallée, l’un des responsables de ce concours littéraire. Aujourd’hui, il animera une rencontre avec les jeunes du lycée français d’Antananarivo à Ambatobe, et terminera sa visite par un forum littéraire qui se tiendra demain, à l’Alliance française d’Antananarivo. « Notre objectif est justement de multiplier ces rencontres avec les jeunes, notons que Mouhamed Mbougar Sarr est aussi un jeune écrivain âgé de 26 ans », a annoncé Philippe Vallée.
Quatre livres à lire
Au fait, ce concours Prix du roman métis des lycéens en est à sa sixième édition cette année. Il consiste à promouvoir la lecture auprès des lycéens. Les organisateurs proposent donc quatre livres aux élèves et leur demandent de choisir le meilleur. Si l’année dernière une trentaine de livres y ont été inscrits, une quarantaine a répondu à l’appel à participation cette année. La première sélection s’est tenue au mois de septembre dernier et la seconde au début de ce mois. Les quatre livres sélectionnés seront proclamés officiellement en novembre. Ainsi, les lycéens auront quelques jours, plus précisément jusqu’au 13 décembre, pour lire ces livres et élire le grand lauréat. « Il ne faut pas oublier que les deux voix malgaches ont fait basculer le vote », a-t-il annoncé. Notons que l’année prochaine, le concours sera ouvert à tous les espaces francophones.
Un roman moderne
En ce qui concerne l’œuvre du grand gagnant intitulée « Terre ceinte », ce dernier a adopté un thème original en mélangeant la violence, la peur, le courage et l’amour. Deux jeunes sont exécutés pour avoir entretenu une relation amoureuse dans une petite île dénommé Kalep contrôlée par des islamistes brutaux, les résistants essaient de s’opposer en publiant un journal clandestin. « Il est vrai que le sujet touche le monde djihadiste, et j’ai été assez surpris de savoir que les jeunes s’y intéressent », a affirmé l’écrivain. Un roman moderne, a affirmé et écrit un certain professionnel du livre, présent hier à la conférence.
Holy Danielle