La troisième édition de l’événement L’Art de la terre rouge et ses objets, se tient actuellement à l’hôtel Le Louvre à Antaninarenina. Et ce, jusqu’au 15 novembre prochain. D’après Nirina Seurin, la gérante de la galerie d’art Les Goyaviers à Ambatonakanga, plus de 250 articles y sont exposés.
«L’objectif de cette exposition-vente est de démontrer au grand public, et surtout aux étrangers que les produits malgaches peuvent être de bonne qualité», a précisé Nirina Seurin. A cet effet, l’exposition baptisée «L’Art de la Terre rouge et ses objets» présente plus 250 objets d’art et se tiendra à l’hôtel Le Louvre à Antaninarenina, jusqu’au 15 novembre prochain. Parrainé par la ministre de la Culture et de l’artisanat, le vernissage aura lieu le 22 octobre prochain.
Quatre catégories
Quatre catégories d’objets d’art y sont exposées. La première est constituée de divers tableaux de grands peintres malgaches, entre autres, Chan, Raparivo, Léon Fulgence. La seconde englobe tous les objets de marqueterie fine réalisés par l’artiste Rajao. La troisième provient de la collection Tsara qui, rappelons-le, est une collection financée par le Pnud et l’Onudi dans le cadre d’un appui aux femmes artisans de Fénérive-Est. Et la dernière vient d’Aloalo broderie et consiste plus précisément en des produits de broderie faits main et réalisés par des jeunes artisans malgaches.
La qualité de l’art dépend du matériel utilisé
«Ma mission, en tant que galeriste est de déceler les nouveaux talents. En effet, de nombreux artistes et artisans malgaches sont talentueux, seulement, ils ont besoin de soutien au niveau des matériaux utilisés. Si un étranger achète, par exemple, un quelconque tableau, pour passer à l’aéroport, il se retrouve obliger de le ranger en le pliant. Ainsi, arrivé à destination, le tableau n’est plus bon à présenter. Et c’est une des raisons qui font que les produits malgaches se voient coller une réputation assez médiocre. Et pourtant, c’est parce que l’artiste n’avait pas les moyens d’investir dans des matériels de qualité. Or, moi qui ai beaucoup voyagé et étant un professionnel de l’art, je maintiens que les produits malgaches peuvent bien rivaliser avec les autres», a-t-elle déclaré.
Après autant d’années passées au chevet de l’art malgache, Nirina Seurin en est devenue une experte, et a ouvert sa propre galerie «Les Goyaviers», il y a maintenant dix ans. Son objectif est de redonner une belle image de notre pays à travers les œuvres de grands peintres, et en participant à plusieurs expositions et salons.
Holy Danielle