Fêtes riment toujours avec musique. Dans la tradition malgache, à l’occasion des grands jours, à l’instar du 26 juin, fête nationale ou du 1er janvier, jour de l’an, des troupes de «mpihira gasy» (musiciens traditionnels) composées généralement de cuivres et d’«amponga» (tambours) parcourent les quartiers pour donner une aubade devant les domiciles ou dans la cour des familles, ce qui constitue un grand honneur pour ces dernières.
La tradition se perd de nos jours, néanmoins des musiciens de «hira gasy» continuent à la pratiquer, notamment en milieu rural. Une occasion pour eux de se faire un peu d’argent, tout en animant avec leur musique les quartiers pendant les jours de fête.
En général, leurs instruments se résument à une grosse caisse, une caisse claire et des instruments à vent comme le «sodina», la flûte traditionnelle malgache, la trompette et autre trombone à coulisse. Le nombre des musiciens varie selon l’importance de la troupe.
Ces musiciens n’exigent pas de rémunération fixe en contrepartie de leurs prestations. Cela varie selon le bon vouloir du foyer visité, en moyenne entre 200 et 500 ariary par morceau. Il arrive qu’une troupe réussisse à visiter plus d’une centaine de foyers dans plusieurs quartiers en une journée. «Un revenu modique, certes, mais l’important est de raviver la tradition et de jouer», a indiqué Rasylvio, un flûtiste.
Sera R.