Durant un mois, Rijasolo étalera ses photos dans le cadre de l’exposition « Atsimo », à l’Institut français de Madagascar (IFM) à Antananarivo. Le vernissage aura lieu ce soir. L’artiste nous livre quelques détails de l’évènement. Interview…
* Les Nouvelles : Pouvez-vous nous résumer succinctement votre parcours ?
– Rijasolo : J’ai commencé à être derrière l’objectif depuis l’an 2000. En 2006, j’ai suivi une formation en photojournalisme à Paris et ensuite fondé une agence de photographie appelée « Riva Press » en 2007, avec quatre autres photojournalistes. En 2011, j’ai commencé à travailler à Madagascar en tant que photoreporter pour divers organes de presse étrangers comme l’AFP. Et en 2013, j’ai sorti mon premier livre de photographies intitulé « Madagascar, nocturne », et ce en collaboration avec « no comment ». Enfin en 2014, j’ai présenté mon deuxième ouvrage, « Akamasoa, rêves d’enfants » aux éditions du Rocher en France. Mais en parallèle, je suis aussi membre du collectif Basy Gasy qui regroupe plusieurs jeunes artistes malgaches de la musique urbaine, comme le rappeur Bolo. Ainsi, à chaque évènement du collectif, je projette mes œuvres au fond de la scène.
* Les Nouvelles : Concernant votre prochaine exposition, pourquoi avoir choisi comme thème cette partie du pays ?
– Rijasolo : J’ai en effet choisi d’exposer des clichés pris dans plusieurs localités du Sud de Madagascar, d’abord parce que je m’y suis beaucoup attaché, que ce soit sentimentalement ou intellectuellement. De plus, c’est la partie du pays que je connais le mieux, puisque j’y vais souvent, plus précisément deux fois par ans, depuis ces neuf dernières années. Donc je pense que mettre le Sud à l’honneur à travers mes photos constitue en même temps une sorte de témoignage, mais aussi une manière de faire connaître mon point de vue sur cette partie culturellement riche de l’île. Concrètement, 36 photos en grand format seront exposées, à partir de ce jour et jusqu’au 20 février, à l’IFM.
* Vous dressez donc une sorte de portrait du grand Sud. Cela signifie-t-il que vous vous limitez aux portraits ?
– Non. Si effectivement, il y aura des portraits durant cette exposition, je ne me limite pas à ce style-là. Je me sens plus comme un reporter prenant des images qui dévoilent une histoire, une vie. Je m’inspire de grands photographes et journalistes étrangers comme Raymond Depardon qui est considéré comme l’un des maîtres des films documentaires, et qui continue encore à produire actuellement des clichés remarquables.
* Après cette exposition, quel est votre prochain projet ?
– Vers la fin du mois de février, je serai en résidence durant deux semaines, à Antsiranana. J’y travaillerai pour un magazine de photographies réunionnais dénommé « Fragment », avec l’écrivain Johary Ravaloson et un autre photographe mahorais. A part cela, un autre projet est aussi en préparation, mais cette fois-ci, il tourne autour de la Francophonie.
Holy Danielle