A Madagascar, seulement 71% de la population parle et lit le malgache officiel. Dans cette optique, l’Association des éditeurs malgaches lance un défi dans la promotion et la vulgarisation des livres malgaches, en l’occurrence, dans les zones rurales.
« La lecture est non seulement une façon d’augmenter notre connaissance du monde, elle permet également d’évoluer et d’améliorer notre vie. Cependant, le problème réside principalement dans la difficulté d’accès à la lecture, du fait que nous n’avons pas assez de bibliothèque, plus particulièrement dans les zones rurales. Afin d’y remédier, tous les acteurs de la chaîne sont sollicités à prendre part à cette action que nous avons menée », explique Marie-Michelle Razafintsalama, présidente de l’Association des éditeurs de Madagascar (Aedim), dans le cadre du lancement de la Foire du livre avant d’enchaîner : « les lecteurs sont très curieux et en même temps exigeants concernant les sujets traités et la qualité des livres. Nous avons pu constater ces derniers temps qu’ils accordent un intérêt particulier aux livres en langue malgache ».
Une action qui arrive à point nommé dans un contexte où la relance du livre se trouve au cœur des préoccupations des acteurs de la chaîne. En effet, l’abondance des livres étrangers sur le marché alors que ces derniers ne répondent pas aux besoins des bibliophiles, la hausse constante du prix et le faible pouvoir d’achat des Malgaches figurent parmi les problèmes rencontrés par les acteurs du livre.
Joachin Michaël