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Gasy Bulles : « Si peu de bédéistes, mais … »

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GASY BULLES

Dans le cadre du festival de la bande dessinée, Gasy Bulles, une conférence s’est tenue, hier, à la librairie Mille Feuilles à Behoririka, laquelle a été animée par le bédéiste Rindra Razafindrabe alias BDôzy. Le thème était axé sur la situation de la bande dessinée malgache. Plusieurs dessinateurs ont répondu à l’invitation, ainsi que des bédéistes et surtout Jean-Luc Schneider de l’édition des Bulles dans l’océan Indien  (DBDOI).

Rindra Razafindrabe est à la fois bédéiste, dessinateur et caricaturiste professionnel. Afin de partager ses expériences avec les  jeunes talents, il a animé une conférence, hier, chez Mille Feuilles à Behoririka, et a choisi comme thème «La situation de la bande dessinée malgache». Ainsi, les discussions ont essentiellement tourné autour des raisons pour lesquelles il existe, actuellement, si peu de bédéistes, et que les jeunes de la nouvelle génération préfèrent rester de simples dessinateurs ou illustrateurs. «Et pourtant, au début, nous étions 12 bédéistes à participer et concocter ce festival Gasy Bulles en 2005. Par la suite, nous avons remarqué que les bédéistes deviennent rares alors que les talents ne manquent pas», a déclaré le bédéiste Dwa, présent à la conférence.

Manque de projets 

A chaque débat sur ce sujet, le manque, voire l’absence d’éditeur est toujours remis sur la table. «Cette lacune tendant à persister à Madagascar, les bédéistes malgaches se retrouvent donc contraints de frapper aux portes des éditeurs internationaux et c’est ce qu’ils font effectivement», a précisé Rindra R.

Il n’en demeure pas moins que le vrai problème vient surtout des dessinateurs en question qui sont en manque de projets. En effet, de nombreux artistes ne savent pas comment élaborer un projet, ou tout simplement trouver une bonne histoire pour leur bédé. «Madagascar est pourtant une mine d’or. Il suffit de déambuler dans les rues et on peut parvenir à concevoir une vingtaine de scénarios. Mais pour être un bon bédéiste, il faut surtout beaucoup de travail et de la créativité puisque le talent ne suffit pas : 90% de travail, et 10% de talent», a estimé Jean-Luc Schneider de la DBDOI.

Suivre l’actualité et être cultivé 

Il a aussi ajouté qu’il faut être cultivé, avoir un sens de l’humour intelligent mais tendre à la fois. A ce sujet, la presse joue un rôle important. C’est ainsi que les caricaturistes qui travaillent beaucoup sur l’actualité trouvent quotidiennement des scénarios drôles et interpellants. «Pour être bédéiste, il faut enfin apprendre à écouter les critiques artistiques, se remettre en question, ne pas se décourager et surtout faire des choses simples», a-t-il conclu. Des conseils utiles même si un nouvel obstacle au développement de la bande dessinée se dresse déjà : l’évolution du numérique.

Holy Danielle

 


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