
Le festival T-Movie award a débuté, hier, au centre culturel malgache (IKM) à Antsahavola. Au menu, des conférences avec la participation de plusieurs professionnels du métier. Mais le sujet qui semble avoir retenu le plus l’attention du public est la relation entre les investisseurs et la cinématographie.
Réaliser un film est passionnant, mais encore faut-il trouver le budget nécessaire. La recherche d’un ou des investisseurs n’est jamais facile, et pourtant, leur présence est vitale pour faire perdurer l’art. C’est pour cette raison que le festival T-Movie award a proposé une conférence sur ce sujet, avec la productrice Anjara Rasoanaivo. «Tourner un film demande beaucoup de moyens. A part les matériels qui sont déjà assez coûteux, les frais de tournage et de montage ne sont pas à négliger, sans oublier la diffusion», a-t-elle déclaré.
Le placement produit
Cependant, il existe plusieurs manières pour convaincre les investisseurs que le cinéma peut bien être un vecteur de messages ou de promotion d’un produit quelconque. «La formule la plus intéressante est le placement produit, c’est-à-dire, l’introduction directe dans le film des produits des investisseurs», a poursuivi la productrice. Mais parfois, cela peut perturber le scénario ou le film dans son ensemble. De ce fait, pour ne pas noyer l’histoire, il faut trouver un consensus entre le scénariste, le producteur et l’investisseur. Ce financement s’avère d’autant plus intéressant puisqu’il permet d’inciter le public, plus précisément, les consommateurs, à acheter des produits locaux.
Le financement à l’étranger
Mais il existe aussi une autre forme de financement provenant de l’étranger. «Dans ce cas, le producteur doit suivre une formation sur les normes et autres exigences internationales afin de pouvoir percer le marché international», a expliqué la productrice. Sinon, une coproduction avec un étranger peut être aussi avantageuse. En effet, ce genre de procédé permet aux produits et à l’équipe de production d’adhérer facilement aux réseaux internationaux.
La suite du programme
Pour revenir au festival, aujourd’hui auront lieu d’autres conférences qui aborderont d’autres thèmes pour la promotion du cinéma malgache. L’ingénieur de son, Oulianov Ralaimorasata présentera les bases du son au cinéma tandis que le cinéaste Jean Noël Rakotoarisoa interviendra sur les différentes prises de vue pour améliorer les cadrages. Quant à l’agence Ymagoo, elle fera une démonstration de shooting en live et l’après-midi sera consacré au casting, suivi d’un défilé de costumes utilisés dans des films malgaches.
Holy Danielle