Une forme de musique, un chant et une danse à la fois, le Maloya est peu pratiqué, voire pas du tout dans la Grande île, bien qu’il a un attachement particulier à l’histoire culturelle de notre pays.
Quand on parle de maloya, on fait souvent allusion aux pays créolophones, entre autres La Réunion, Maurice et Seychelles. Dans une interview accordée à nos confrères de Ballroom, l’historienne Bernadette Ladauge, spécialiste de la musique Séga et Maloya et non moins une figure emblématique de l’île sœur a livré ses impressions sur ce patrimoine culturel. « Le nom maloya est d’origine malgache :
« maloy aho », qui se traduit littéralement par je vide mon sac, je soulage mon cœur. Pratiqué de façon plutôt familiale et intime dans les propriétés sucrières, ce chant triste des noirs au son du bobre madécasse (instrument de musique, ndlr) est peu documenté au 19e siècle. Ce n’est qu’au début du 20e siècle qu’il acquiert notoriété et reconnaissance (…) On distingue divers types selon les circonstances de sa pratique : maloya cultuel, maloya du kabary (palabres, revendication, plainte et complainte …), maloya festif », explique-t-elle.
Des artistes malgaches se sont pourtant fait un nom grâce à ce genre musical pour ne citer que Big MJ, un jeune artiste originaire d’Antalaha mais qui s’est orienté vers d’autres genres musicaux maintenant. Classé au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco depuis le 1er octobre 2009, ce genre musical mérite son « revival » et mérite vraiment toute sa place sur la scène artistique et culturelle malgache.
Joachin Michaël
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