Le groupe Solika a été créé officiellement en 1989 par des artistes qui, à l’époque, étaient tous encore étudiants. 25 ans après, certains membres de ce groupe sont des jeunes chanteurs. Ensemble, ils continuent de défendre les couleurs du «Kalon’ny Fahiny» et, pour ce faire, donneront encore un concert le 5 février prochain à l’Alliance française d’Antananarivo.
L’Alliance française d’Antananarivo (AFT) a placé le mois de février sous le thème «La culture malgache». Dans ce cadre, elle invitera l’un des groupes phares du style musical typiquement malgache, le Kalon’ny Fahiny, Solika à investir sa scène le 5 février prochain. «Ce sera une soirée dédiée aux passionnés des chansons d’antan. Mais ce spectacle de vendredi se présentera autrement. En effet, si d’habitude le groupe interprète simplement chacun de ses morceaux et d’en expliquer ses textes, pour ce vendredi, nous allons mettre l’accent sur les jeux de scènes. Autrement dit, entre deux morceaux nous allons créer des transitions pour que le spectacle ne soit pas monotone», a indiqué Narindra Ralaiarimanana, responsable de la communication du groupe, une jeune femme d’une vingtaine d’années mais qui a pourtant le Kalon’ny fahiny dans le sang.
De l’Ataum à Solika
Justement, lorsque l’on parle du groupe Solika, beaucoup pensent tout de suite qu’il n’est composé que de personnes âgées. En réalité, ce n’est qu’un préjugé même s’il est vrai qu’au début, plus précisément dans les années 70, ses membres évoluaient tous au sein de l’association théâtrale et artistique des universitaires de Madagascar (Ataum). Mais après leurs retrouvailles en 1989, ces anciens membres ont eu l’idée de créer le groupe appelé Solika ou «Solofo Lian-Kanto» qui signifie littéralement «les jeunes amateurs d’art», n’ayant qu’un seul objectif, celui de promouvoir le style «Hira tranainy» ou «les chansons d’autrefois».
De génération en génération
Effectivement, d’après l’un des membres du groupe, certains membres du groupe sont actuellement des jeunes. «Nous nous réjouissons que la nouvelle génération s’intéresse à ce genre musical et que nous puissions leur transmettre cet art qui est unique au monde. Si un jeune chanteur souhaite faire partie du groupe, nous nous entraînons tous les jeudis pour chauffer nos voix, puisque rappelons que chanter du Kalon’ny fahiny exige de technique vocale assez particulière. Et ce jeune sera formé pendant plusieurs mois, voire des années avant de monter sur scène», a tenu à préciser Tson, l’un des membres fondateurs qui fait encore actuellement partie du groupe.
Holy Danielle