Il ne suffit pas de croire! Il faudra être réaliste à l’avenir. La fédération malgache de Taekwondo a échoué dans son objectif de qualifier nos taekwondoïstes aux Jeux Olympiques de Rio lors d’un tournoi qualificatif en Algérie le week-end dernier. Felana Razafinimanana n’a pas pesé lourd et Christopher Dubois a déçu.
Obtenir du bon résultat nécessite une bonne préparation. C’est ce que la fédération semble oublier, d’autant que la date du tournoi de qualification aux JO de Rio était connue depuis belle lurette. Mais, ce n’est qu’à un mois de ce rendez-vous qu’elle s’est attelée aux préparatifs y afférents. Ainsi, il n’est pas étonnant si Felana Razafinimanana a pris un veste au Maroc. Elle a été battue par la Sénégalaise, Khady Fall dès la phase préliminaire. Avec une préparation tardive, la taekwondoïste est arrivée au Maroc loin de sa meilleure forme.
Mais pour bénéficier des moyens financiers de la part du ministère de la Jeunesse et des sports, la fédération s’est basée sur une argumentation relative au palmarès passé de la combattante. Ce que le MJS a cru puisqu’il a accepté de financer cette aventure en terre marocaine. Et eu égard aux commentaires sur la page facebook de la discipline, la première responsable du sport fédéral s’est montré dithyrambique. La fédération a également fait appel au Franco-malgache Christopher Dubois, un ancien champion en pleine relance de sa carrière après sa blessure. Sauf que la mayonnaise n’a pas pris. Ce taekwondoïste a échoué avant même le quart de finale. Ainsi, Madagascar rentre bredouille de son périple en terre marocaine.
Reconnaissance !
Mais, il y a une autre raison qui a amené la fédération à participer à ce tournoi malgré l’échec annoncé. Il s’agit de la tentative d’obtenir la reconnaissance du Wolrd Taekwondo Federation – Afrique après des années d’isolement. Cela afin qu’elle puisse jouir des avantages y afférents dont les subventions et les formations dispensées par des experts internationaux. Mais encore faut-il que la fédération arrive à acquitter ses arriérés envers cette instance internationale.
En tout cas, avec cet échec cuisant, la fédération a donné raison à ses détracteurs sur sa mauvaise gestion de la discipline. A l’approche de fin de son mandat, le président de la fédération se trouve dans une position inconfortable en vue des élections à venir. A moins qu’il arrive à une fois de plus orienter le débat sur un terrain qui lui est favorable.
Naisa