Après un stand-by de deux ans, la chanteuse tropicale Sylange sera de retour sur le circuit musical et investira la scène du Glacier à Analakely, le 12 mars prochain. Durant son absence sous les feux de la rampe, elle a pris la décision de réviser son style. Et Sylange kilalaky devient Sylange La Reine.
*Les Nouvelles : Pourquoi avez-vous changé de nom et de style musical ?
-Sylange : Le public m’a toujours connue en tant que la première femme artiste ayant promu le kilalaky. C’est pour cette raison que j’avais choisi le nom de Sylange Kilalaky. Cependant, pendant mes deux années de break, j’ai pris assez de recul pour me remettre en question et je suis arrivée à la conclusion qu’actuellement il faut se mettre à jour en fusionnant les styles. Et certains rythmes se marient parfaitement au Kilalaky, notamment des musiques sud-africaines ou encore le coupé-décalé. Pour ma part, Sylange se modernise et devient Sylange La Reine. Cette nouvelle étape de ma carrière sera marquée durant mon spectacle qui aura lieu le 12 mars prochain au Glacier à Analakely. Mais ce changement n’exclut pas le fait que j’interpréterai mes anciennes chansons qui m’ont fait connaître par le public.
*Les genres musicaux traditionnels sont-ils donc dépassés ?
– Il faut vivre avec son temps. Le Kilalaky n’est pas démodé et d’ailleurs de nombreux artistes se lancent encore dans cette musique traditionnelle venue de la région du Menabe. Seulement, j’ai choisi de renouveler un peu tout en gardant la même base musicale. Le rythme est intéressant, assure l’ambiance, mais le public se lasse vite après quelques morceaux si c’est trop monotone. C’est aussi pour cette raison que j’ai opté pour ce changement.
* Le Kilalaky est un genre musical assez rythmé, réservé plutôt aux hommes. Et pourtant, sur scène, vous chantez et dansez en même temps pendant tout le show…
– Il n’y a pas de rythme réservé aux hommes ou aux femmes. Si le Kilalaky est devenu célèbre grâce à des groupes d’hommes ou artistes comme Tsiliva, Barinjaka ou Bagzana, Sylange est aussi capable de faire pareil. En effet, j’avoue que ce genre musical ressemble à un sport. Danser le Kilalaky équivaut à faire un entraînement intense. Il faut savoir garder son souffle pour avoir de l’endurance, c’est le secret. En tout cas, j’ai vécu dedans depuis ma plus tendre enfance. Mon grand-père faisait du Kilalaky et depuis toute petite, je m’entraîne à chanter et danser à la fois. Notons qu’actuellement, avec deux albums en poche, j’ai une trentaine de morceaux environ dans mon répertoire, mais je ne les interprète pas tous durant une soirée. La playlist dépend de la prestation demandée. Mais en tout cas, un show de Sylange dure en moyenne deux heures.
Holy Danielle