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La célébration du jubilé du maestro, le fondateur du groupe Solika, Prosy pour le grand public, continue. Après l’inauguration officielle de la commémoration, au début de la semaine, l’artiste donne un rendez-vous à ses fans demain à Iavoloho.
Cinquante ans de parcours artistique et éducatif. C’est long et surtout c’est dur, mais il continue toujours. Il, c’est Prosy, Prosper Ralaiarimanana de son vrai nom, un artiste à ne plus présenter aux mordus de bonne musique, aux fervents de « kalon’ny fahiny». Pour la génération actuelle, c’est le fondateur et non moins le pilier du groupe Solika (Solofo Lian-Kanto). Le maestro.
Le 27 octobre dernier, le jour de son 70ème anniversaire, il a lancé officiellement la célébration de ses 50 ans de scène. C’est la grâce du bon Dieu qui l’a permis de continuer dans cette voie. Ainsi, il a choisi de débuter cette commémoration à l’église FJKM Amparibe Famonjena, son église. Prosy, car c’est ainsi que ses proches l’ont toujours appelé, était bien entouré ce jour là : membres de la famille, amis, fans et surtout ses élèves. Témoignage, bénédiction, séance photos… Tout, dans une ambiance très conviviale.
Pour la petite histoire, Prosy a débuté sa carrière musicale dans la chorale Kerobima, dirigée par son oncle, le journaliste Ralaiarijaona. Mais c’était surtout son père qui l’a initié à la musique en lui offrant un harmonium portatif, lorsqu’il avait seulement cinq ans et en lui inculquant la base du Solfa -méthode de transcription et de lecture musicales des britanniques d’antan-. C’est en autodidacte qu’il a ainsi développé son talent.
Au début des années 70, plus précisément en 1971, il a fondé et dirigé la chorale Hasin’ny Famonjena, tout en étant son chef de chœurs et compositeur. Des œuvres musicales évangéliques font ainsi partie de son riche répertoire. Dans son objectif de faire ressusciter la musique théâtrale ou opérette, avec quelques amis, dans l’Association théâtrale et artistique des universitaires de Madagascar (Ataum), il a fondé en 1975, le groupe Ny Vaomaintilany, au lycée Galliéni.
Valoriser la richesse culturelle
Mais pour nuancer un peu avec ce style musical jugé ancien, et pour valoriser davantage la richesse culturelle malgache, le patrimoine, à travers le ba-gasy, Prosy a fondé le groupe Solika, une formation musicale très active et que l’on considère comme le maître incontestable de la chanson d’antan au pays. Parmi ses incontournables interprétations, on peut citer «Voropotsy miara-dia », « Mifankatiava ihany », « Malagasy anie ianao »…
Après avoir baigné dans l’eau de la culture pendant un demi-siècle, l’inlassable et le perfectionniste Prosy ne songe jamais à arrêter. Il veut toujours continuer et donner davantage à travers les trois groupes qu’il a fondés. Trois formations musicales qui ont chacun sa propre raison d’être et son propre style, mais qui n’ont qu’un seul objectif : valoriser l’art musical. A cela s’ajoute, la transmission des informations, des messages à travers les œuvres musicales.
Continuer ! Ce n’est pas seulement dans le domaine de création, mais aussi dans le cadre de son jubilé. Voilà pourquoi, Prosy donne rendez-vous à ses fans à l’espace Salohy à Iavoloha ce samedi, dans le cadre d’un déjeuner-spectacle, où le maestro sera honoré par ses trois groupes, ses propres enfants dans
le domaine de l’art : Hasin’ny Famonjena, Ny Voamaintilany et Solika. L’occasion alors de revivre à nouveau ses merveilleuses et incontournables créations musicales, pour l’honorer et pour le remercier.
Nokojaina