
Parfois incompréhensible, parfois idéaliste, le poète Iriana Mpisorona fait partie de ceux qui osent dire tout haut ce que les autres pensent tout bas. Des années après avoir commencé à écrire « Hazo faharoa », il est actuellement prêt à le dévoiler publiquement.
«N’importe où et n’importe quand, je n’ai jamais cessé d’écrire, mais tout se fait dans ma tête. Quand je vois quelque chose ou quand je ressens une énergie, des mots, des phrases et même une histoire me viennent en tête. Et du moment que je ne les oublie pas, je les réécris calmement chez moi», a-t-il déclaré. Et c’est ainsi qu’il a fini par produire un recueil baptisé «Hazo faharoa» qu’il façonné depuis des années, et qui sera bientôt disponible.
Une autre philosophie
«Hazo faharoa signifie l’arbre de sagesse en malgache. Un arbre est toujours précieux, il peut se transformer en pirogue, il peut donner des graines et des fleurs, sans oublier l’oxygène. Et pourquoi le deuxième ? Parce que le premier sert toujours d’essai, et le deuxième est parfois meilleur que le premier. Au fait, ce livre retrace ma route, ma vision sur un thème, d’où l’on peut tirer des leçons et des exemples», a-t-il expliqué. Toute une philosophie que véhicule ce prochain livre composé de poésie brute.
En ce qui concerne justement le style poésie brute, l’artiste a clôturé, mercredi dernier l’exposition du groupe Manakhasy baptisé «Zegnahary mahery» qui s’est tenue au Craam à Ankatso en effectuant une petite prestation de poésie brute. «Je ne prépare presque jamais ma prestation à l’avance, je fonctionne au feeling, suivant l’ambiance et surtout suivant le thème. J’aime le mystère, et aussi le défi. C’est peut être pour cette raison que l’on m’appelle à chaque fois, pour assurer la première partie d’un show ou pour animer la salle avec mes poèmes», a proclamé l’artiste.
Et, le 29 mars prochain, il donne encore rendez-vous à ses fans, à Analakely. «Rien de très officiel, cet évènement rassemblera simplement certains poètes qui fonctionnent comme moi, c’es-à-dire qui jouent entre les poèmes et la philosophie, et qui sont passionnés de culture malgache», a-t-il conclu.
Holy Danielle