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Nosy-Be est l’une des destinations les plus prisées à Madagascar, principalement à cause de ses belles plages. Mais actuellement, l’office régional du tourisme à Nosy Be projette d’élargir ses activités en valorisant la culture de l’île.
Nosy Be, que l’on appelle aussi l’île aux Parfums, est célèbre pour ses belles plages avec le sable fin et la mer bleu turquoise, sans oublier, bien sûr, le soleil. Une destination idéale pour les touristes balnéaires ! L’année dernière, elle a enregistré plus de 78 000 visiteurs, soit environ 30% du nombre total de voyageurs à Madagascar.
Des circuits en mer pour les îles voisines
Conscients de l’apport économique que peut engendrer cette situation, les hôtels luxueux et même les simples habitants organisent diverses activités en mer. Certains proposent une excursion qui permet de visiter les autres petites îles voisines pleines de ressources naturelles. Entre autres, l’île aux lémuriens dénommée Nosy Komba avec sa forêt tropicale composée de nombreuses espèces endémiques, ou encore le Nosy Tanikely un véritable aquarium qui a été déclaré Parc national marin en 2010…
Marodoko, l’ancienne ville
A part ces diverses activités liées à la mer, l’île possède d’autres ressources qui méritent d’être appuyées, tel les sa culture et son histoire. Actuellement, les guides intègrent dans leur circuit certains sites culturels. L’association Ravinala a pour mission de promouvoir le circuit Marodoko. C’est en effet l’ancienne principale ville de Nosy Be. On y trouve par exemple les plus anciennes traces de présence humaine, l’ancien port, la maison fantôme, les cimetières des Indiens, la première mosquée installée à Madagascar… A la fin de ce circuit, les membres de l’association offrent un spectacle qui dévoile toutes les danses folkloriques de l’île ainsi que sa musique, comme le wadra ou encore la danse des crocodiles.
Les rites restent toujours importants
Nosy Be pratique encore actuellement le Tromba, une cérémonie où quelques habitants boivent, dansent et se trouvent dans un état de transe. Comme ils l’affirment, ils sont en pleine conversation avec des esprits des familles royales. Non loin de Hell-Ville se trouve aussi «l’arbre sacré» où les gens effectuent une sorte de culte des ancêtres pour quémander un vœu précis. Cette culture ancestrale reste encore importante, même dans certaines îles voisines. A part, l’existence de mangroves, un endroit où l’accès est défendu, Nosy Sakatia ou l’île aux orchidées, renferme aussi une histoire impressionnante et où les rites et les coutumes restent encore importants. Sur cette île, prononcer le mot chien est fady, ou interdit (tabou)… Et enfin les lacs sacrés, selon la légende, des esprits royaux des Sakalava logent dans les poissons et les crocodiles et c’est pour cette raison qu’il leur est interdit d’y pêcher ou nager. Et le circuit se termine au Mont Passot avec une vue panoramique.
Plusieurs festivals musicaux
Après Antananarivo, l’île aux Parfums est aussi la deuxième ville qui accueille le plus de festivals. A commencer par le festival Donia qui existe depuis 1993, Somarohô qui offre des spectacles exceptionnels durant plusieurs nuits, Nosy-Be Symphonie qui est le premier festival international de musique classique dans l’océan Indien et le récent Nosy-Be Jazz Festival.
Des touristes locaux intéressés
Lorsque les vacances arrivent, trois destinations sont les plus appréciées par les vacanciers nationaux, surtout les Tananariviens. Il s’agit donc de Mahajanga, Toamasina et Foulpointe. Mais actuellement, malgré la distance qui sépare la capitale de Nosy-Be (environ 900 km), cette partie nord de l’île commence petit à petit à intéresser les touristes locaux.
Depuis l’existence du vol direct Milan-Nosy Be et la croisière Costa, la plupart des touristes sont les Italiens, viennent ensuite les Français. Et le 20 mars 2016, un vol direct venant d’Afrique du Sud a également fait carton plein. Et depuis ces trois dernières années, l’île commence à être fréquentée par des vacanciers venus de la capitale. «Si auparavant, il n’existait quasiment pas de stagiaires, actuellement ils sont devenus nombreux et proviennent presque tous d’Antananarivo», a expliqué l’un des guides touristiques professionnels.
Page réalisée par Holy Danielle