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Soucieuse d’assurer la promotion du 7e art malgache dans son essence, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) programme cette semaine un atelier en cinéma et documentaire. Dans ce dessein, 21 jeunes inscrits, venant de différentes régions de Madagascar bénéficient d’une formation, assurée par l’Office national du film (ONF) du Canada et l’Office malgache du cinéma (Omaci). Leurs créations, regroupées autour du thème «Raconte-moi ta francophonie», seront présentées au village de la Francophonie ce week-end.
« Raconte-moi ta francophonie » comme fil conducteur
Le 7e art malgache retrouve un second souffle. Déjà active à Madagascar dans plusieurs domaines, l’Organisation internationale de la Francophonie accompagne, entre autres, le pays par le biais d’un plan d’action intégré, visant à appuyer la diversité et le développement culturel, grâce à un programme d’insertion des jeunes, de formation professionnelle et technique.
Dans ce contexte, un atelier sur le film documentaire portant sur le thème «Raconte-moi ta francophonie» est prodigué tout au long de cette semaine par l’ONF, dans les locaux de l’OIF à Antaninarenina. Cet évènement se veut être un «facteur de renaissance de la cinématographie à Madagascar», a martelé Malik Sarr, directeur du bureau régional de l’océan Indien pour l’OIF, lors de son allocution d’ouverture lundi dernier. Il a également souligné «toute l’attention particulière» accordée par Michaëlle Jean, la secrétaire générale de la Francophonie, à cet atelier.
Le principe des référents culturels
«A l ‘occasion du XVIe sommet de la Francophonie, l’ONF a dépêché deux cinéastes formatrices dans la capitale de Madagascar. Tout au long de la semaine, Karen Vanderborght et Yanie Dupont-Hébert donneront des ateliers documentaires à de jeunes Malgaches», rapporte un communiqué. Les jeunes inscrits ont pu assimiler des notions aussi variées que le dossier de pré-production, la scénarisation, les bases techniques pour la prise de vue, de son et le montage. L’objectif étant d’apprendre à travailler en équipe, déléguer et unir ses compétences.
Formés de 4 groupes, ils ont été amenés à produire eux-mêmes un film sur la thématique «Raconte-moi ta francophonie». Ce court- métrage d’une durée de 5 à 7 minutes est basé sur l’expérience qu’ils ont vécue ces derniers jours tout en appliquant le principe des référents culturels. Leurs créations seront présentées au village de la Francophonie Andohatapenaka, ce week-end.
OMACI Structurer et professionnaliser le 7e art malgache
Cet atelier a été facilité par l’Office malgache du Cinéma (Omaci), en tant que médiateur. «Notre objectif est de superviser le bon fonctionnement de cet atelier. Par ailleurs, nous nous sommes impliqués à ce que les participants soient représentatifs des principales villes de Madagascar», a fait savoir Jean-Noël Rakotoarisoa, représentant de l’Omaci.
Récemment, l’Office malgache du cinéma a organisé une réunion d’échanges avec les professionnels du secteur et toutes les entités concernées. Le but étant de structurer et professionnaliser le 7e art malgache par la mise en place d’un registre de délivrance et de suivi des cartes professionnelles.
«Cette formation arrive à point nommé dans un contexte où la relance du 7e art malgache se trouve au cœur des préoccupations des acteurs de la chaîne», a-t-il avancé avant de poursuivre «durant cette formation, nous avons entretenu une relation de collaboration fructueuse avec l’ONF. Aussi, nous souhaitons vivement poursuivre notre collaboration au-delà du Sommet de la Francophonie».
L’OIF dispose de fonds permettant d’accompagner les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel des pays francophones du Sud. Dans cette optique, les œuvres retenues à l’issue de cet atelier se verront promues aux quatre coins du monde francophone.
Un laboratoire pour la promotion
Une véritable référence au niveau international, l’Office national du film du Canada qui est un producteur et distributeur public canadien, produit annuellement plus d’une soixantaine d’œuvres originales et marquantes, dans les deux langues officielles de ce pays (français et anglais), de même que dans certaines langues autochtones.
«Nous sommes convaincus que nous avons la responsabilité, à titre de producteur et distributeur public canadien d’œuvres audiovisuelles, de découvrir de nouveaux cinéastes dans toutes les régions du pays et de favoriser leur épanouissement», confie un responsable.
Deux jeunes réalisatrices à la longue et brillante carrière, Karen Vanderbroght et Yanie Dupont-Hébert ont fait étalage de leur savoir-faire en la matière tout au long de cette formation.
Karen Vanderbroght voue une passion immuable pour la vidéo et tout ce qui touche les nouvelles technologies depuis dix ans maintenant. Elle travaille au Canada en tant que réalisatrice, directrice de la photographie et monteuse vidéo sur plus de 15 séries télévisées et documentaires, et a organisé régulièrement des expositions d’arts médiatiques en Europe.
Yanie Dupont-Hébert, quant à elle, est une scénariste et réalisatrice, passionnée de fiction. Elle a réalisé de nombreux courts- métrages qui se sont illustrés à l’international. En ce moment, elle prépare son premier long- métrage fiction. A ses heures perdues, Yanie dirige des ateliers de cinéma d’animation, de fiction et de documentaire à des apprentis cinéastes de tout âge.
Page réalisée par Joachin Michaël /
Photos fournies par Francophonie Broi, Yanie Dh.