Deux cinéastes malgaches ont participé cette année à la 15ème édition du Festival international du film insulaire de Groix (Fifig). Il s’agit d’Alain Rakotoarisoa avec son film «Rendala, le Mikea» et Mota Soa avec «Tableau noir». Résultat proclamé, ils ont reçu deux prix importants.
Au mois de juillet, le Fifig a dévoilé la liste des films sélectionnés à la 15ème édition qui s’est tenue du 18 au 22 août en France. Le film d’Alain Rakotoarisoa intitulé « Rendela, le Mikea », co-produit par Edemik Film a été en lice. D’un autre côté, la réalisatrice Mota Soa a aussi décidé d’introduire son film « Tableau noir » dans le programme.
Après la proclamation du résultat du concours le 22 août dernier, six cinéastes ont été primés, dont les deux Malgaches. Ainsi, « Tableau noir » a obtenu le prix du jury du jeune meilleur documentaire et « Rendela, le Mikea » a reçu le 2ème prix du jury appelé Prix Lucien Kimitété, si le film de Jakob Brossmann intitulé « Lampedusa in winter » a remporté le grand prix.
Alain Rakotoarisoa dans d’autres festivals
Le film « Rendela, le Mikea » a été écrit lors du programme Doc OI, organisé récemment à Toamasina. Il met en avant la situation dramatique dans le Sud-ouest de Madagascar, avec des images de la forêt sèche, d’un endroit loin de l’eau, de l’école et même des soins…
« L’ histoire amère de Rendela, un Mikea qui se nourrit de chasse et habitué à la forêt primaire », a annoncé le cinéaste. La carrière d’Alain Rakotoarisoa semble bien décoller, puisque ce long-métrage de 62 minutes est déjà sélectionné dans d’autres festivals, entre autres, au Festival du cinéma africain de Louxor qui se tiendra en Egypte, au « Rencontres cinéma nature » qui aura lieu en France, et au Festival cinéma des cinq continents qui se déroulera en France.
Mota Soa, un artiste à multiples talents
Si tout le monde connait Mota Soa, de son vrai nom Danielle Raharivola en tant qu’auteur-compositeur et virtuose du piano, lauréate de la bourse Unesco-Aschberg en 2013, elle vient aussi de démontrer son autre talent cinéaste, en choisissant de rester fidèle sur le thème musique.
Elle a déjà réalisé un film documentaire sur Samba Dia Loutiti, l’un des derniers maîtres du tambour au Congo, avant d’écrire ce second film intitulé « Tableau noir », inspiré par un texte de Rado, l’écrivain et poète malgache. C’est une sorte de carnet de voyage durant lequel Mota Soa raconte son désespoir face à l’instabilité de son pays et pourquoi elle a choisi de vivre ailleurs.
Holy Danielle