Depuis sa création en 2008, le festival Lampogno est devenu un rendez-vous incontournable dans la région Sofia. Cette année, la 8è édition débutera en fanfare le 27 août prochain à Antsohihy.
Cette année, ce festival qui entre dans le cadre de la promotion des valeurs culturelles malgaches, notamment la danse et le mariage typiquement «Tsimihety» sera placé sous l’égide de la première dame, Voahangy Rajaonarimampianina, et du ministère de la Culture et de l’artisanat et du ministère l’Intérieur et de la décentralisation. «Madagascar est riche de par sa culture mais il n’y a pas assez de plateforme pour la promotion de cette valeur culturelle. Ce festival sera donc l’occasion de porter haut nos valeurs et nos couleurs», peut-on lire dans un communiqué officiel relatif à l’événement.
Une programmation bien garnie
A l’initiative du président de l’association Lompogno, Jean Rigo Randriamaniraka, cet événement rassemble chaque année un public de plus en plus nombreux. Cette fois-ci, plus de 30 000 visiteurs seront attendus. A l’affiche, un grand carnaval aura lieu dans les rues d’Antsohihy pour marquer l’ouverture officielle du festival. Un concours fera également la part belle aux chants folklorique «Ôsiky» et à l’habit traditionnel tsimihety.
Des légendes bien connues de la musique malgache seront également sous les feux de la rampe comme Stéphanie, Willy, Jazz MMC et Big MJ. La participation des artistes locaux tels que Zay One, Jangarata et Tsatsa sera également attendue. Grand maître Tianjama et Zandry Ahmed enflammeront la piste lors d’une soirée discothèque. Des expositions et des projections seront aussi de la partie. «Ce festival s’ouvre également à d’autres contextes comme la protection de l’environnement, la promotion des jeunes talents ainsi que la mise en valeur du potentiel économique de la région. D’autant plus que Lampogno est une expression locale qui signifie littéralement solidarité», ont indiqué les organisateurs dans le communiqué.
L’un des meilleurs moments de «Lampogno» sera sans doute de voir la représentation de «fangalam-baiavy» et de «valizy mena», le mariage traditionnel «tsimihety». En fait, la tradition veut que ce soit les Sojabe (sages) qui proposent des femmes à un homme désireux de se marier. Après avoir fait son choix, celui-ci devra offrir le «moletry» et le «sarona» (une somme d’argent et des zébus pour la famille de l’épouse, ndlr), en guise de dot. Si le mari commet un acte d’adultère, après le mariage, sa conjointe a le droit de le quitter pour retourner auprès de sa famille. Dans le cas contraire, la famille de l’épouse devra rembourser la dot. Tel est le principe de «Valizy mena».
Joachin Michaël