
Actuellement au pays à l’occasion du Nosy Be Jazz Festival, Lalatiana donne ses impressions suite à cet évènement qui a pour objectif de promouvoir le tourisme culturel, surtout pour les locaux. Se sentant davantage prête à s’engager pour d’autres causes, elle nous dévoile ses autres projets. Interview…
* Les Nouvelles : Qu’est-ce que vous avez le plus apprécié durant ce festival ?
– Lalatiana : D’abord, je suis fière d’avoir participé à cette première édition et surtout, d’avoir fait partie de cette équipe artistique, composée de jeunes musiciens. Ils sont instructifs, rajeunissants, rafraichissants et surtout prometteurs. Par ailleurs, ce qui m’a aussi plu, c’est la cause que soutient le festival. Effectivement, la culture et surtout la musique peuvent être vectrices de développement. Elles permettent de promouvoir une destination à Madagascar. Ainsi, si je peux y contribuer, ne serait-ce que minime, je serais déjà contente.
* En ce qui concerne justement cette contribution au développement du pays, pouvez-vous nous parler de l’association Madagascar (Asma) ?
– En effet, je suis membre de l’Asma depuis quatre ans déjà et depuis 2013, j’en suis la marraine. Ma mission est donner un spectacle afin de récolter un fonds spécial pour aider les villageois malgaches en leur construisant des puits… Au fait, en France, je ne monte pas sur scène pour donner un quelconque cabaret, ceci ne m’intéresse plus. Je ne suis plus à ce stade. Cependant je serais toujours disponible pour des évènements de ce genre.
* Et à Madagascar…
-Par ailleurs, le cas est différent à Madagascar où les spectateurs viennent me soutenir pour ma musique, mais pas pour une quelconque soirée de retrouvailles. Sur ce, je serai au Piment café à Behoririka, demain soir et au Trano Bongo à Tanjombato, le 11 novembre.
*A part les activités de cette association, quels sont donc vos prochains projets ?
– Au fait, j’ai deux projets en gestation actuellement. Je suis en phase de finalisation d’un album de mon père, Albert Rajaofara, qui sortira officiellement l’année prochaine. L’autre est un projet musical qui est basé sur une recherche approfondie des chansons d’époque qui ont marqué notre histoire.
*En quoi cela consiste-t- il ?
-Accompagnée de Rija Randrianivosoa, mon guitariste depuis 11 ans, je vais donc interpréter douze titres et dévoiler les petites histoires, anecdotes qui se cachent derrière chacune de ces chansonnettes. Bref, notre vie politique est lamentable, presque toutes nos matières grises ont choisi de rester ailleurs, la seule qui reste de Madagascar est sa culture et pourtant, elle est encore négligée. Les Malgaches ne connaissent même pas leur histoire. C’est pour cette raison que je milite pour la conservation et la préservation de notre culture.
Holy Danielle