Un « roadtrip » musical sur les routes du Grand sud de Madagascar. C’est ce à quoi le public du Chill’out Café à Ambondrona a eu droit, à l’occasion du concert de Rengita, vendredi dernier.
Vendredi 13, Rengita sort de son silence. En fait, il a entamé son premier concert de l’année. Armé de sa mandoline, ponctuée de sa voix rageuse, il a distillé ses titres le tout dans une bonne humeur communicative. On notera tout particulièrement « Oh moa lay lie », « Tohy aho lahy neny eh », « Lahy mahere », avec en prime quelques nouveautés. En gros, sa musique s’attelle à démontrer que cette partie australe de l’île a encore de l’espoir, au-delà de ces images lugubres qui ternissent la réputation du Grand sud, à cause notamment de l’insécurité grandissante qui y règne.
Pour ses fans, Tsimiova Mahavinteny, dit Rengita,
fait partie des jeunes talents émergents de la musique malgache qui mélange avec brio le « Beko » avec de nouvelles influences comme le Hip Hop et l’électro. A l’effigie de sa musique, l’homme à la mandoline perpétue la tradition de l’ethnie Mikea, le peuple autochtone de la région Sud. Mûrement réfléchi, son premier album intitulé « Fanahy Mikea », a été soutenu par ses pairs, entre autres, Théo Rakotovao.
Joachin Michaël