Pari réussi pour Olombelo Ricky, celui de faire de «Manala azy» un événement incontournable, au-delà d’un simple concert. Non seulement il a cartonné, hier à Antsahamanitra mais a également prôné la sagesse et les valeurs culturelles malgaches à travers sa musique percussive.
Si le traditionnel «Manala azy» que Ricky qualifie «d’art conscient éclairé par la vérité, la sagesse et l’amour», a pris place au jardin d’Ambohijatovo, depuis quelques années il revient aux sources. Il en est d’ailleurs cette année à 23 éditions consécutives. Professionnel aguerri aussi bien sur scène qu’avec les jeunes, Olombelo Ricky sait chauffer son public et mettre de l’ambiance dans ses prestations. Les longues années qui se sont écoulées n’ont pas eu d’effet sur sa puissance vocale, sa présence scénique sans pareille et sa performance passionnante. Il n’a même pas pris le temps d’une pause en 3 heures d’affilées, comme il l’a fredonné : «Androany hariva fotsiny aho, te-hihira ho anao e!».
Les melodies de «Adolan-tsento», «Soanaly», ou encore «Iny havako iny» étaient instantanément captées et partagées par le public en délire. Des cris et des salves d’applaudissements accompagnaient ses percussions à chaque fin de morceau.
«Mes amies m’ont proposée de me joindre à eux pour assister à ce concert de Ricky, moi-même je ne m’y connais pas beaucoup. Mais au final ça a été plus qu’un concert, c’était un défoulement», a lancé une spectatrice. «Ses chansons sont immortelles, tout autant que lui», a ajouté une mère de famille, fidèle fan de Ricky et du «Manala azy».
Si l’artiste de renommée internationale, Sylvain Marc s’est produit l’année dernière en tant qu’invité, le groupe Lôlô sy ny tariny a partagé la scène avec Ricky et sa bande, hier.
Joachin Michaël